Les personnes ayant déjà adopté un jeune chiot savent que les nuits peuvent être compliquées au départ.
Deux problèmes principaux se posent: la propreté et le sommeil.
Il arrive souvent qu’un jeune chiot qui intègre un nouveau foyer se mette à pleurer ou à aboyer la nuit. C’est une réaction classique en réponse à un stress ou une contrariété dus au changement brutal de son cadre de vie et au fait qu’il se réveille seul dans le noir.
Pourquoi mon chiot pleure la nuit?
On se dit souvent que la nuit est faite pour dormir, même pour un chien. Mais en se mettant à la place du chiot, on peut plus facilement comprendre qu’il se mette à geindre ou à pleurer: il y a encore peu de temps, il était en sécurité la nuit avec ses frères et sœurs ainsi que sa mère.
Et soudainement, il se retrouve seul. Ce peut être un véritable choc. S’il ne voit personne quand il se réveille la nuit, un chiot est très susceptible d’être anxieux et de pleurer.
Le chien trouve parfois le sommeil, de fatigue, mais se réveille et pleure de plus belle.
Un jeune chiot a également besoin d’uriner la nuit, sa vessie est trop petite pour contenir l’urine pendant toute une nuit, et il ne sait pas encore la contrôler. C’est pourquoi votre chiot se réveille la nuit. Avec un peu de chance, il pleure pour vous dire qu’il a besoin de sortir.
Il est probable que, pendant la journée, votre chiot ait quelqu’un avec lui la plupart du temps (au moins pendant les premières semaines). Il joue avec vous, s’endort pour une sieste, puis se réveille et voit que vous êtes toujours là et que vous êtes prêt à jouer à nouveau.
C’est très différent la nuit, lorsque votre chiot peut s’endormir alors que vous êtes à proximité mais se réveiller plus tard seul et dans le noir.
Que faire
Voici quelques conseils qui ont fonctionné avec tous les chiens que j’ai eu, et des retours d’expérience d’amis qui ont agi un peu différemment parfois.
Lui donner un environnement confortable et sécurisant
Je ne doute pas que vous ayez déjà un panier ou un matelas très confortable, avec quelques jouets.
Cependant, il ne faut pas mettre le panier de votre chiot n’importe où. En effet, un chiot se sentira plus en sécurité dans un petit espace que dans un grand.
On pourrait penser qu’il lui faut de l’espace pour qu’il puisse s’occuper, eh bien non. La nuit, un chien (a fortiori un chiot) se sent vulnérable dans trop d’espace.
Ne le laissez donc pas seul dans une grande pièce, même si vous pensez qu’il a tout pour bien dormir.
S’assurer qu’il fasse ses besoins avant de dormir
Un chiot a besoin de se sentir en sécurité et mettre en place une routine quotidienne l’aide à se sentir en confiance.
Habituez-le à faire ses besoins le soir avant de dormir. Retardez l’heure de la sortie, bien sûr après qu’il ait mangé, mais surtout juste avant que vous n’alliez vous coucher.
Ce serait une erreur de sortir le chien avant le film du soir en vous disant que c’est suffisant. Prenez 10 minutes ou un quart d’heure juste avant de vous mettre au lit pour lui donner une dernière sortie.
Si vous pouvez, prolongez un peu la sortie pour que le chiot se défoule une dernière fois et se couche fatigué.
Lui donner une cage
J’ai bondi lorsque des amis m’ont dit qu’ils avaient mis leur chiot en cage pour l’aider à faire ses nuits.
Pourtant, après quelques explications, mon avis sur la cage pour chien a quelque peu changé, même si c’est une solution que je n’ai jamais adoptée, que ce soit pour Iram ou pour Sissi.
Mettre un chien en cage ne signifie pas le priver de liberté, tout du moins quand on est bien intentionné. Donner une cage à son chiot, c’est lui donner un espace réservé ou il peut se réfugier et se sentir en sécurité. Voyez la cage comme une niche d’intérieur, dont la porte reste ouverte en permanence. Le chiot est libre d’entrer et de sortir.
La cage doit évidemment être suffisamment grande et confortable, et le chien doit y être habitué. Ce n’est en aucun cas une prison utilisée pour punir le chien.
Dormir dans votre chambre
Si vraiment votre chiot a du mal à dormir paisiblement, vous pouvez installer son lit (ou sa cage…) dans votre chambre. De cette façon, il sait que vous êtes à proximité.
Cependant, il est important de ne pas lui montrer d’attention une fois dans votre chambre. Un simple “shut”, même léger, est une marque d’attention qui va le maintenir en alerte.
Le sortir pour faire ses besoins
Un chiot peut pleurer la nuit car il est stressé ou anxieux, mais aussi car il doit faire ses besoins. Un chiot ne peut pas faire une nuit complète sans uriner, sa vessie est tout simplement trop petite et il ne sait pas encore se retenir.
Il faut donc sortir le chiot la nuit les premières semaines pour qu’il fasse ses besoins.
Voici un article qui peut vous aider si votre chiot ou chien fait pipi dans votre maison la nuit, à lire ici.
Dois-je ignorer les pleurs?
Non, il ne faut pas ignorer un chiot qui pleure la nuit. Il pleure car il ne supporte pas la solitude et qu’il ne se sent pas en sécurité. Il ne faut donc pas le laisser seul car cela ne fait qu’augmenter son anxiété, donc les pleures.
Ignorer son chiot peut même avoir un effet très négatif, celui de lui faire perdre confiance au point d’avoir des problèmes de comportements à l’âge adulte. Un chiot doit certes apprendre à être seul et indépendant, mais c’est un processus long.
Je vous recommande de ne jamais d’ignorer votre chiot lorsqu’il pleure la nuit, surtout au cours de ses premières nuits. Il peut de plus avoir envie de faire pipi. L’ignorer, c’est s’exposer à ce que le chien fasse ses besoins à l’intérieur et qu’il en prenne l’habitude.
Que faire si mon chiot continue à pleurer la nuit
Si jamais vous avez essayé les solutions que j’ai mentionnées ci-dessus (environnement sécurisant, courte sortie la nuit, dormir dans votre chambre…) mais que le chiot continue à pleurer la nuit, demandez-vous si quelque chose d’autre ne le maintient pas éveillé.
Ce peut être un bruit distant récurrent, que vous n’entendez pas (train, véhicule de tournée, travaux nocturnes, animaux dans le quartier…) et qui le maintient éveillé. N’oubliez pas qu’un chien, même jeune, a une ouïe très développée et peut pleurer ou aboyer sans raison apparente, mais bien réelle.
Et puis vérifier que le chien n’a pas mal quelque part. Observez-le lorsqu’il se déplace, se couche. Essayez de voir si ces mouvements sont normaux, et non changés par une éventuelle douleur. Au moindre doute, consultez un vétérinaire. Certains chiens boitent même et ne montrent aucun signe de douleur.
